Visite de la délégation camerounaise été 2011
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Bar-sur-Seine – Une délégation camerounaise de responsables de projets soutenus par la Vigne du partage est actuellement en visite dans le Barséquanais
C’est avec un plaisir non dissimulé qu’ils ont découvert la Vigne du partage. « Ils », ce sont les membres de la délégation camerounaise, pour la première fois en visite dans le Barséquanais. Une délégation composée notamment de Lucien Damlay, responsable du centre de Jéricho, et Édouard Kaldapa, responsable du comité diocésain de développement de Maroua qui gère le centre de Jéricho et la Belle Étoile, deux projets soutenus par la Vigne du partage.
On rappelle que cette dernière est une association qui cultive une parcelle de vigne de 63 ares au profit d’œuvres caritatives. Ainsi, chaque année, les trois-quarts des bénéfices sont reversés au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) et au Secours catholique. Le reste, environ 10 000 €, est reversé aux deux projets camerounais.
Un projet « original »
Vendredi après-midi, ils découvraient pour la première fois la parcelle de vigne de Buxeuil. « On est pressé de découvrir la Vigne du partage. On entend parler de la Vigne du partage depuis longtemps et, là, ça devient réalité », s’enthousiasmait Édouard Kaldapa, en commentant : « Ceux qui mettent en place une exploitation pour soutenir des projets, c’est vraiment original. »
Jean-Louis Normand, président de l’association, leur a rappelé l’histoire de la Vigne du partage, créée en 1985, grâce au concours d’une viticultrice qui a mis à disposition une parcelle de vigne.
Plus tard, la Vigne du partage se déplace, toujours grâce à cette viticultrice qui loue, gratuitement, puis donne à l’association une parcelle de 50 ares à laquelle est venue s’ajouter une autre parcelle de vigne en location à titre gratuit d’une surface de 13 ares.
Une Vigne du partage décrite par le président comme un lieu où l’on « travaille ensemble de façon désintéressée », afin de soutenir des « projets de développement » qui permettent « la promotion humaine ».
Le centre de Jéricho dispense en effet des formations, notamment sur les techniques agricoles, à douze couples propriétaires d’une exploitation.
Après un an de formation théorique et pratique en centre, ces couples retournent dans leurs exploitations afin de mettre en pratique leurs nouvelles connaissances et vivre de leur travail de la terre. Dans cette deuxième phase, ils sont suivis encore pendant un an par le centre.
La Belle Étoile est un centre qui accueille des enfants des rues et leur offre de quoi vivre à condition qu’ils suivent les cours de l’école pour les petits, une formation professionnelle pour les plus grands. « Je suis émerveillé devant la grandeur des parcelles. Je n’ai jamais vu un champ comme ça et la façon dont les gens se mettent ensemble pour travailler », indiquait vendredi Lucien Damlay, pour qui l’initiative originale de la Vigne du partage est un exemple à suivre, y compris pour eux, afin qu’ils ne soient pas « seulement aidés ». « Nous allons dire aux gens ce que nous avons vu ici. C’est un encouragement à faire mieux », concluait-il, avant de redemander des conseils pour tenter de faire pousser quelques plants de vigne au Cameroun, en « symbole » des relations entre la Vigne du partage et le centre de Jéricho.